Selon le diplomate algérien, si la crise du multilatéralisme a été accélérée par l’administration Trump, elle puise ses origines dans l’attitude des Etats-Unis qui ont imposé leur suprématie depuis la chute du mur de Berlin, faisant fi du droit international.
Lakhdar Brahimi a été ministre des affaires étrangères en Algérie (1991-1993), puis, notamment, médiateur de l’ONU en Syrie, d’août 2012 à mai 2014. Aux côtés d’anciens hauts responsables politiques, il est membre du comité pour la paix The Elders, créé à l’initiative de Nelson Mandela en 2007 et qui a publié, en mai 2020, un rapport intitulé « Pourquoi le multilatéralisme doit remodeler le monde après la Covid-19 ».
L’élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis signifie-t-elle un retour à l’ordre international ancien ?
L’histoire ne marche pas à reculons. Un retour à l’ordre antérieur à Donald Trump – qui avait généré des inégalités et des injustices intolérables – n’est ni possible ni souhaitable. L’esprit de la Charte des Nations unies paraît avoir été oublié des grandes puissances : l’ONU n’est plus en capacité de gérer, encore moins de résoudre, des conflits tels qu’en Libye, en Syrie, au Yémen… La fin des improvisations simplistes de l’ère Trump devrait cependant ouvrir la voie à un environnement international plus apaisé.
Lire tout l’article sur Le Monde